GYM – Victime d’une rupture complète du ligament croisé antérieur du genou à l’entraînement, Lorette Charpy est contrainte de jeter l’éponge en vue des Jeux Olympiques de Tokyo, pour lesquels elle était qualifiée. A 19 ans et la mort dans l’âme, la Stéphanoise donne déjà rendez-vous pour les Mondiaux à l’automne prochain.
Après 72 heures d’attente interminable et d’examens approfondis, le verdict est tombé le 5 mars : Laurette Charpy doit tirer un trait sur sa participation aux Jeux Olympiques de Tokyo. Victime d’une mauvaise réception lors d’un entraînement à la poutre, la Stéphanoise – qui excelle sur cet agrès mais aussi aux barres asymétriques – a dû prendre son mal en patience avant de se faire une raison. Et admettre qu’elle ne prendra pas part à ses premiers JO : son rêve ultime depuis qu’elle a débuté la gym en 2003 à l’âge de 2 ans.
« Je n’ai cessé de dire que je ne m’en remettrai jamais et que ma force mentale avait des limites. Mais je crois qu’il est l’heure de me renforcer encore et me rendre plus forte »
LORETTE CHARPY
« 4 mois avant l’objectif de ma vie, je me fais ce que tout sportif redoute, une rupture complète du ligament croisé antérieur du genou (+ lésion du ménisque + entorse du ligament collatéral), a-t-elle écrit sur son compte Instagram. Énorme, énorme coup dur et j’ai envie de dire surtout mentalement parce que mon genou ne me fait finalement pas souffrir. Et, c’est encore plus dur de me dire qu’il faut que je me fasse opérer sans avoir de douleur particulière… Je n’ai cessé de dire que je ne m’en remettrai jamais et que ma force mentale avait des limites. Mais je crois qu’il est l’heure de me renforcer encore et me rendre plus forte. J’ai envie de relever ce nouveau défi et de passer au-dessus de cet obstacle plus particulièrement pour les personnes qui ont toujours cru en moi et qui me soutiennent à 1000% elles se reconnaîtront ! »
Déjà la tête aux Mondiaux d’octobre… et Paris 2024
Bientôt opérée, Laurette Charpy entreprendra ensuite un long processus de rééducation avec en ligne de mire, les Championnats du monde de Kitalyushu (Japon) en octobre prochain. Premier acte d’un nouveau cycle de préparation olympique dont le point d’orgue sera les JO de Paris en 2024. « C’est dur à accepter parce que je consacre toute ma vie à la gymnastique, a-t-elle précisé sur le site de la Fédération Française de Gymnastique. Ça fait 10 ans que je suis au pôle, j’ai participé à trois championnats d’Europe et du monde, aux Jeux européens, pour préparer les Jeux olympiques et finalement, je ne peux pas les faire (…) Je ne vais pas abandonner et faire de mon mieux pour revenir au plus vite. Je vais me préparer pour les championnats du monde 2021. Même si c’est trop court pour revenir sur les quatre agrès, j’aimerais pouvoir participer aux barres, voire à la poutre. » Parole de championne.
GM (Crédit photo : ©Thomas Schreyer/FFGYM)
